Introduction
Alors que l’humanité se trouve à un tournant de son histoire, le besoin d’alternative transformatrice se fait plus fort que jamais. Des millions de nos concitoyen·nes aspirent à voir changer leur vie, et à ce que la France s’engage dans un nouveau chemin de progrès et de justice.
Cette attente se heurte cependant à d’importants obstacles. Les tensions internationales alimentent les peurs devant l’avenir. Les points marqués par le capital ces dernières décennies pèsent sur le développement des mobilisations populaires. L’affaiblissement des repères de classe favorise les tendances au repli et à la concurrence de tou·tes contre tou·tes. Le sentiment d’abandon prévalant dans nombre de villes et quartiers populaires est à l’origine d’une abstention grandissante de scrutin en scrutin, ainsi que d’une méfiance massive envers la politique. Au fil des renoncements des gouvernements appliquant des orientations sociales-libérales, le doute s’est instillé dans les consciences sur la volonté de la gauche de répondre aux attentes populaires. L’extrême droite en profite pour faire progresser ses thématiques haineuses et identitaires.
Les communistes ne se résignent à cet état de fait. Ils entendent tout mettre en œuvre pour dépasser ces obstacles et rouvrir une perspective d’espoir à notre peuple, en rassemblant toutes les forces sociales et politiques ayant un intérêt commun à la rupture avec un modèle capitaliste de plus en plus destructeur.
1. Affirmer le socle social et politique du changement
Les coordonnées de la crise française, autant que l’ampleur des enjeux auxquels il nous faut répondre, conduisent à poser d’une nouvelle manière la question de la stratégie à même de conduire à une victoire politique. Notre démarche ne saurait se résumer à la recherche d’alliances entre forces de gauche, ni à céder à l’illusion d’un changement politique initié du seul sommet de l’Etat. Dès lors que le projet communiste s’avère indissociable d’une conception de classe de la bataille pour l’émancipation humaine, il importe de clairement identifier le sujet de la révolution que nous appelons de nos vœux. Nous voulons que la majorité sociale existant dans notre pays devienne la majorité politique.
En ce premier quart du 21e siècle, ouvrier·ères et employé·es représentent les principaux secteurs de la population en emploi. Et, toutes et tous ensemble, avec les millions de privé·es d’emploi, avec les agent·es des services publics, avec la très large partie des cadres que leur relation au travail, au salaire et à la protection sociale rapproche des autres composantes du salariat, avec les travailleurs et travailleuses des plateformes que gouvernements et patronat ont exclu du droit social, avec le retraité·es qui ont quitté l’activité salariée, avec la jeunesse scolarisée qui est appelée à former une grande partie du monde du travail de demain, avec les professions de la création artistique et culturelle, ils représentent une force considérable.
Nous pensons que le monde du travail a vocation à devenir l’aile marchante, la force motrice réunissant l’ensemble des classes et couches disponibles à un combat pour changer la vie... Loin de la théorie macronienne d’une montée en puissance des « actifs non salariés »… Loin des affirmations sur « la fin du travail »... Loin des postulats du think-tank « Terra Nova » qui appelait hier la gauche à se détourner des classes travailleuses… Loin de l’idée défendue par les courants se réclamant du « populisme de gauche » selon laquelle le salariat serait dorénavant appelé à se fondre dans un « peuple » décrété principal acteur d’une future « révolution citoyenne »...
Par sa puissance potentielle, par sa place dans l’économie – qui lui a permis de tenir la France debout alors que les classes dirigeantes affichaient leurs défaillances au plus fort de la crise sanitaire de 2020 –, le monde du travail, dans sa diversité, est en mesure de fédérer largement autour de lui : d’un monde paysan dont de très nombreux secteurs sont frappés de paupérisation, aux petits entrepreneurs pressurés par les donneurs d’ordre des grands groupes multinationaux, en passant par les couches moyennes traditionnelles.
En outre, nous ne nous résignons pas aux fractures que la réorganisation de l’économie et de la structuration territoriale du pays par le capital ont créées entre salarié·es du public et du privé, entre grandes et petites entreprises, entre habitant·es des quartiers populaires des banlieues, et populations vivant dans les territoires péri-urbains. Toutes et tous constituent le socle social du changement.
En défendant l’actualité du clivage entre capital et travail, en se tournant résolument vers un monde du travail ignoré et méprisé des possédants et des grands médias, en s’immergeant dans toutes les luttes avec le souci d’aider à leurs confluences, en étant à l’écoute des attentes qui s’expriment et en formulant en leur direction des propositions susceptibles de leur donner un sens commun et rassembleur, le Parti communiste français se met au service de l’émergence de cette majorité qui peut contribuer à ce que le pays change de destin.
2. Travailler à une nouvelle dynamique populaire agissante
C’est pour concrétiser cette visée stratégique que nous voulons déployer l’intervention communiste.
Les crises que nous vivons ont profondément altéré le rapport au collectif et en particulier à l’engagement collectif durable. Pourtant, des centaines de milliers de personnes recherchent des formes d’engagement pour transformer la société. Les communistes travaillent en ce sens pour permettre au plus grand nombre d’investir le champ politique. C’est une condition déterminante pour ouvrir un chemin de progrès à notre pays.
C’est d’abord au renforcement des luttes que nous entendons travailler, afin de permettre à ces dernières non plus seulement de résister, mais de conquérir.
C’est un point d’appui pour permettre au monde du travail de prendre conscience de sa place et confiance en sa force, de prendre la mesure des obstacles et de manifester qu’il représente les forces vives de la nation. Notre action se veut, sur ce plan, complémentaire de celle des organisations syndicales, auxquelles il appartient, en toute indépendance, de déterminer les conditions de leurs batailles revendicatives, de la convergence et de l’agenda des mobilisations, de leur unité.
Mais l’indépendance mutuellement reconnue des organisations syndicales, des forces associatives et des partis politiques, n’induit nullement une indifférence réciproque. Au contraire, si les forces de gauche et écologistes ont besoin d’un syndicalisme puissant et uni pour élever le rapport de force social face aux gouvernants et au patronat, le mouvement syndical a besoin d’une gauche dont les expressions contribuent à offrir une perspective politique aux mouvements sociaux. Il importe de travailler à cette complémentarité, par la recherche d’espaces communs qui puissent aider à l’échange des expériences et des analyses, à l’élaboration conjointe de propositions à même de renforcer les mobilisations, à la définition d’initiatives pouvant rassembler largement, dans le respect des spécificités et de la souveraineté de chacun·e.
Nous le faisons sur chaque terrain de lutte, dans toutes les mobilisations nationales et locales, avec nos propres initiatives d’action, et en proposant à nos partenaires de toute la gauche, aux organisations syndicales, aux mouvements associatifs, de s’associer dans des campagnes qui politisent les enjeux, aident à l’amélioration du rapport de force grâce à la dynamique du rassemblement, jusqu’à obtenir des victoires concrètes pour la population. C’est ce qui a inspiré notre démarche dans la nouvelle bataille des retraites engagée en 2022.
Le rôle du Parti communiste français est enfin de mener avec détermination la bataille des idées. En nous appuyant sur les aspirations qui montent de la société ou des mouvements sociaux et citoyens, il s’agit pour nous de continuer à porter un programme dynamique, de dépassement des politiques capitalistes, porteur de propositions radicales et crédibles. En mettant en cohérence les objectifs de satisfaction des besoins humains, les moyens financiers et politiques d’y parvenir, et le chemin de lutte permettant de faire gagner cette nouvelle logique, comme nous l’avons fait avec le programme « La France des Jours heureux », nous cherchons à redonner confiance en la politique, à convaincre que notre démarche révolutionnaire est, dans les circonstances présentes, la solution du réalisme.
3. Reconstruire la gauche pour la faire gagner
Nul·le ne peut ignorer le péril de la grande recomposition en cours du camp réactionnaire, dans laquelle une extrême droite renforcée est en mesure de jouer un rôle déterminant. Face à cette menace, notre responsabilité est de faire grandir une alternative porteuse de progrès sociaux et écologiques. La gauche doit combattre plus efficacement le projet de l'extrême droite et de ses forces organisées. Pour y parvenir, ses différentes composantes ne peuvent faire l’économie d’un débat sur le projet à défendre, sur la stratégie à mettre en œuvre, sur les relations à bâtir entre elles. Simultanément, l'action de notre parti doit s'amplifier pour reconquérir les catégories populaires et le monde du travail, pour dépasser la crise globale de la représentation qui constitue le terreau sur lequel prospèrent populisme, complotisme et tentations fascisantes. Notre capacité à nous investir dans les luttes sociales et à dialoguer avec les mouvements citoyens, à les articuler avec des propositions de transformation sera décisive pour que les forces vives du pays investissent le champ politique.
La situation de la gauche après la présidentielle
La situation à gauche n’est pas figée. A ce stade, elle ne permet pas de répondre à l’impérieuse nécessité du rassemblement majoritaire du peuple autour d’une alternative transformatrice. Nous voulons la dépasser, en contribuant à clarifier les débats qui traversent toutes les forces de gauche et écologistes, en cherchant à en faire bouger les lignes, en travaillant à des convergences de contenu et d’action, en étant une force motrice d’initiatives et de propositions.
Nous partageons de nombreux combats, dans les luttes sociales et les mouvements citoyens, avec les forces de gauche et écologistes. C’est un levier pour notre travail de reconstruction de la gauche. Néanmoins, comme nous l’avions analysé à l’occasion de la conférence nationale du 10 avril 2021, la campagne du premier tour de la présidentielle a confirmé l’existence de fortes différences.
La France insoumise, ayant vu son candidat bénéficier de l’hyper-présidentialisation de la vie politique, persiste dans la stratégie du « populisme de gauche ». Ainsi se proclame-t-elle la force dirigeante de « l’union du peuple », évacuant de ce fait tous les débats d’orientation à gauche. Ayant attiré à elle l’attente de radicalité de certains secteurs de la société et de tout un pan de la jeunesse, mais ignorant la question stratégique clé de la reconquête des fractions du monde du travail qui se sont détournées de la politique, elle n’a finalement vu dans son résultat à la présidentielle que la confirmation de ses vues hégémoniques sur la gauche et le mouvement social. Considérant de surcroît qu’elle est en situation de profiter d’une accélération de la crise politique, bien que le rapport des forces électorales soit largement favorable à la droite et à l’extrême droite, elle s’aventure dans des tactiques hasardeuses, qui l’ont conduite à se féliciter des votes du Rassemblement national en faveur des motions de censure déposée par la gauche à l’Assemblée nationale. Nous voulons poursuivre le débat sur le programme et la stratégie avec elle car ces orientations, qui entravent le développement du mouvement populaire, constituent un obstacle pour la capacité de la gauche tout entière à porter une alternative à vocation majoritaire.
Le Parti socialiste, affaibli par des décennies de renoncement devant le libéral-capitalisme, a obtenu, en avril 2022, le plus mauvais résultat de son histoire. Son incapacité à tourner définitivement la page du social-libéralisme, que ne pouvait masquer la campagne de sa candidate sur la « social-écologie », est la raison de cet échec. Ce dernier place la social-démocratie française en état de paralysie durable, même si elle conserve un indéniable enracinement dans les collectivités territoriales. Un débat d’orientation est en cours en son sein ; il déterminera son avenir. Si son actuelle direction, en rejoignant la coalition de la gauche pour les élections législatives, a manifesté l’intention de restaurer son image auprès des catégories populaires, il lui reste cependant à se doter d’un projet qui lui redonnerait une véritable identité. Le débat doit se poursuivre avec lui, tant sur les objectifs que sur les moyens financiers et les pouvoirs permettant la transformation de la société.
Quant à EELV, son résultat à la présidentielle n’a pas confirmé son succès des européennes de 2019. La conciliation avec l’austérité et le capitalisme vert, comme l’idée que le parti écologiste pourrait réorganiser la gauche autour de lui ont subi un démenti cinglant. Ce parti s’en retrouve aujourd’hui polarisé entre plusieurs orientations : soit occuper l’espace de la social-démocratie en le reconfigurant autour de l’écologie, mais cette tentative a pour l’instant échoué ; soit, au nom du « réalisme » et à l’instar d’autres partis verts d’Europe, rechercher des alliances pouvant l’amener à collaborer à la mise en œuvre d’orientations néolibérales, mais ce serait tourner le dos aux réponses qu’appelle la gravité de la crise écologique ; soit faire le choix d’une prétendue radicalité sociétale, mais sa formulation est aujourd’hui déconnectée des attentes de toute une partie des catégories qui ont intérêt à la transformation sociale et écologique de la société. C’est sur toutes ces questions que nous voulons poursuivre le dialogue avec EELV.
Tirer toutes les leçons de l’union aux législatives
À l’issue de la présidentielle, l’attente d’unité exprimée par les électeurs et électrices de gauche a conduit à la formation d’une coalition pour les élections législatives, la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale. Dès sa conférence nationale d’avril 2021, notre parti avait d’ailleurs manifesté le souhait que, sur la base des débats de la présidentielle, soit conclu un « pacte d’engagements législatifs » entre toutes les forces de gauche et écologistes. L’accord entre les quatre principales formations de la gauche s’est réalisé après discussion d’un document programmatique et d’une répartition visant à ne présenter qu’un·e candidat·e par circonscription.
Cette coalition a d’emblée souffert d’une double limite : l’accord programmatique maintenait des désaccords sur des questions aussi substantielles que les retraites, l’emploi, la souveraineté énergétique, les propositions à destination de la jeunesse, les moyens de disputer le pouvoir au capital, le financement d’une politique de transformation, la conception de la République, ou le rôle de la France en Europe et dans le monde ; la volonté hégémonique de LFI – exprimée par une campagne placée sous le mot d’ordre de « Mélenchon Premier ministre » –, qui a conduit ses partenaires, et notamment le PCF, à devoir être absents de l’immense majorité des circonscriptions, bien qu’ils aient fréquemment été les mieux placés pour l’emporter face à la droite ou à l’extrême droite.
Si l’unité constituée dans de telles conditions a permis à la gauche de doubler sa représentation parlementaire, et à chacune des composantes de disposer d’un groupe au Palais-Bourbon, elle n’a en revanche ni enclenché une dynamique de victoire, ni permis de progresser en nombre de suffrages par rapport aux scores cumulés de la présidentielle. Les droites et l’extrême droite sont aujourd’hui largement majoritaires. Si d’importants succès ont pu être enregistrés dans les métropoles, les quartiers populaires des banlieues ou, dans un contexte très particulier, dans les Outre-Mer, les secteurs du monde du travail qui vivent ou sont employés dans le anciens bassins industriels ou les territoires dits périphériques ne se sont manifestement pas reconnus dans la Nupes. Il importe d’en tirer toutes les leçons.
Nous lançons un appel à la reconquête des forces du travail
La bataille prioritaire de la période qui s’ouvre consiste à unir et remobiliser les forces du travail et les catégories populaires. Tel est le débat que nous voulons mener avec l’ensemble de nos partenaires. En dépendent les victoires de demain, la formation d’une majorité politique et d’un gouvernement engageant de grandes réformes de dépassement des logiques capitalistes dominantes. Il s’agit de dissiper le sentiment d’impuissance comme le découragement, et de faire ainsi reculer la démagogie identitaire de l’extrême droite. De nous redéployer au plus près des lieux de vie, dans les entreprises, dans les villes et les quartiers devenus invisibles des puissances d’argent. De porter plus fortement une parole faisant écho à ce que vivent au quotidien des millions d’hommes et de femmes. De mener une action ne se contentant pas de solliciter le vote de ces derniers, mais s’employant à en faire les acteurs et actrices du changement. Comme l’affirmait notre 38e Congrès, il n’y a pas de rassemblement durable sans intervention populaire.
De par leur histoire, les communistes ont en permanence au cœur le combat pour le rassemblement de la gauche et des forces populaires. Nous continuerons donc à proposer systématiquement l’unité d’action à toutes les forces de gauche, à commencer par celles qui ont mené avec nous la bataille des législatives, sur la base d’accords vérifiés sur les contenus et les formes des initiatives prises pour atteindre nos objectifs. C’est ce que nous faisons dans le cadre de l’intergroupe de l’Assemblée nationale. C’est ce que nous visons en portant dans le débat public des propositions cherchant à rassembler le plus grand nombre de sensibilités progressistes. C’est aussi à cette fin que nous agissons afin que se forment, chaque fois que c’est possible et nécessaire, des fronts de lutte destinés à faire progresser de grandes exigences transformatrices.
De ce point de vue, le défi à relever ne peut se résumer à la participation à la Nupes. Tant les désaccords stratégiques la traversant, que les différences existant entre les programmes en présence, ou encore les conceptions divergentes de l’unité entre forces de gauche, impliquent de ne pas figer un cadre d'intervention politique sous domination de LFI et coupé des forces organisées dans la société et des citoyen·nes qui peuvent contribuer à renforcer l'influence de la gauche. Il ne saurait donc être question de la transformer en un nouveau mouvement politique, ou en une fédération, se structurant à tous les échelons au prix du dépassement de la souveraineté des organisations qui l’ont formée.
C’est la raison pour laquelle nous lançons un appel à toutes les forces de gauche et écologistes. Nous ne pouvons nous satisfaire d’une volonté d’être le premier opposant au pouvoir. Nous devons travailler à rassembler une majorité populaire autour d’une alternative de transformation sociale et écologique. Parce que le combat de classe est central pour constituer cette majorité, soutenons les organisations syndicales pour la mobilisation unitaire des salarié·es, sur leurs lieux de travail, par la grève et toute forme d’actions. Construisons, avec elles et nos concitoyen·nes, le projet qui les unira en plaçant en son cœur le travail, la République sociale et démocratique, et une voix souveraine de la France en Europe et dans le monde. C’est ainsi que nous parviendrons à arracher des victoires, à redonner confiance en la politique et en la gauche au monde du travail et aux catégories populaires.
4. Porter nos idées dans toutes les élections
Parce que chaque élection est un moment important de débat politique avec le pays et pour développer les mobilisations, nous avons décidé d’y être présent·es avec nos candidates et candidats. Cette présence, tenant compte des spécificités de chaque scrutin, est la condition même de l’élargissement de notre influence dans le pays. Gagner des élu·es est un facteur décisif pour arracher des avancées utiles à notre peuple dans les institutions, pour faire entendre dans ces enceintes la voix de celles et ceux qui se battent pour le progrès social et la transition écologique, pour donner davantage d’écho à nos propositions.
Les élections européennes de 2024 sont le prochain rendez-vous électoral auquel sera convié notre peuple. Nous voulons mener des batailles politiques qui changent la donne en Europe par des mobilisations, des prises de conscience sur les enjeux, en mettant en débat nos conceptions de la construction européenne et nos propositions. Cela pourra créer les conditions pour renouer avec notre représentation parlementaire. Notre responsabilité est d’autant plus grande que nous avons une place essentielle dans la gauche, et que nous avons joué un rôle central dans la Gauche unitaire européenne ainsi que dans la création du Parti de la gauche européenne. Nous participerons à cette élection et y défendrons notre vision de la construction européenne, en rupture avec les traités existants. Ni sortie de l’actuelle Union européenne ou de l’euro, ni assujettissement au projet capitaliste pour le continent, nous mettrons en avant des propositions allant dans le sens d’une union de nations et de peuples libres, souverains et associés, dans l’objectif de combattre la domination du capital. Nous proposons un fonctionnement à géométrie choisie, respectant les choix souverains des peuples et des nations du continent. Et une politique qui soit fondée sur le mieux-disant social et démocratique, comme sur les nécessaires coopérations industrielles, sanitaires, énergétiques.
Pour préciser son projet, le PCF réunira une conférence d’ici l’été 2023.